Je me demande si carrouf ne met pas un somnifère dans sa tisane "bonne nuit". Parce que voilà, moi je m'étais décidé à en acheter en dernier recours après une grosse semaine à enchaîner les insomnies, puisque j'en étais venue à les traiter systématiquement avec un cachet d'anxiolytique (parce qu'à 5 heures du mat, oui, l'insomnie vire à l'angoisse). Mais je ne pensais pas que ça allait faire grand chose. Moi vous savez, tout ce qui est "médecine parallèle"... Autant je crois au pouvoir des fleurs (et encore ça dépend lesquelles et pourquoi : les fleurs pour adoucir les coeurs, oui, les fleurs marinées dans l'alcool rangées dans un spray pour traiter l'angoisse -ça s'appelle des fleurs de bach-, non), autant je crois assez peu au pouvoir des plantes. Alors le tilleul, la verveine et la camomille (de marque distributeur, en plus, parce que ç'aurait été des magnats de la tisane comme "L'infuseuse" ou "Pachyderme", j'aurais pu penser que leur expertise dans le domaine de l'infusion aurait pu permettre de doper des plantes normales pour en faire des médocs surpuissants, mais non, c'était de la tisane carrouf) pour traiter mes insomnies de grossesse, ça me semblait un moyen dérisoire. Et pourtant ! Depuis que j'en prends, je dors.
Bon, il faut dire aussi que, parallèlement, j'ai changé mon rituel du soir. Le gros problème que nous avons, Apollon et moi, c'est que nous n'avons pas le même rythme. Mais alors pas du tout. Lui travaille quasi tout le temps le matin, de l'aurore au début d'après-midi, et moi je ne travaille pas du tout, alors le matin, je n'ai rien de mieux à faire que de dormir (enfin, peut-être que j'aurais mieux à faire, mais en tout cas, je n'en trouve pas le courage). Il faut dire que je ne regarde pas la télé en journée, à moins de m'ennuyer vraiment mortellement, ou d'être crevée par des activités vraiment intenses. Je considère que c'est une effroyable perte de temps (pourquoi je ne considère pas que traîner sur internet parfois plus de quatre heures à la suite n'est pas une monstrueuse perte de temps, c'est un mystère, par contre). Mais je regarde quand même beaucoup la télé. Le soir, avec Apollon. Puis sans, quand il part se coucher.
Notre rituel était donc le suivant : Apollon regardait le programme en prime time et un petit bout de ce qui suivait et allait se coucher, et moi je regardais le programme qui suivait en entier, puis j'allais me coucher. Problème : en me couchant, je faisais du bruit, je mettais la lumière et ça dérangeait Apollon. Pour ne pas trop le déranger, je ne me couchais pas trop tard, environ une heure après lui. Mais une fois dans le lit, je n'étais pas fatiguée, je n'arrivais pas à dormir et je me relevais plusieurs fois dans l'espoir qu'un petit tour, un verre de lait ou un peu de lecture m'endorment. Bref, ça n'allait pas, ni pour lui, ni pour moi. Le nouveau rituel, c'est : je me prépare pour la nuit (brossage de dents, enlevage éventuel de lentilles, pyjama, pipi, virage de chats de la chambre, extinction des feux) en même temps qu'Apollon (ou un poil après), je me fais une tisane puis je monte lire sur le canapé calmement pendant une ou deux heures avant d'aller me coucher.
Premier avantage : le dérangement est minime pour Apollon, puisque je n'ai qu'à faire pipi (oui, un deuxième, je suis quand même enceinte, et je viens de m'enfiler 50 cl de tisane) et me glisser dans le lit à la lueur de mon portable.
Deuxième avantage : je me couche fatiguée, parce que lire stimule à la fois beaucoup plus et beaucoup moins le cerveau que regarder la télé (au lieu d'être maintenu en veille passivement par des stimuli colorés, il s'épuise en se concentrant sur l'histoire) et parce que je me couche à l'heure que je veux. Je ne suis plus soumise aux heures de fin des programmes et culpabilise moins de réveiller Apollon.
Troisième avantage : je lis ! Ca devait bien faire deux mois que je ne lisais plus du tout.
Bref, c'est un rituel que je ne saurai trop conseiller aux insomniaques à conjoints (les autres peuvent lire au lit).
Mais il y aussi des inconvénients : je ne me réveille pas. Bon, si, au matin, sinon je ne serais pas là à vous écrire, je serais sur une table d'autopsie et des analyses poussées sur le contenu des tisanes auraient révélé non un somnifère mais de l'arsenic. Ce que je veux dire, c'est que quand Apollon part travailler entre 4 et 6 heures du matin, je ne m'en rends plus compte. Comme je suis conditionnée pour recevoir un bisou d'adieu en pleine nuit, je me réveille quand même cinq minutes le temps de lui dire au revoir d'une bouche pâteuse, mais après je me rendors tout de suite. Et je suis même parfois victime de failles spatio-temporelles. Je me réveille, il est 9h47, je referme les yeux cinq minutes, il est 11h... Une heure et quart dans les fesses ! Moi ai tant de choses à faire !
En règle générale, depuis sept mois, ma vision du passage du temps est pour le moins bizarre. Etrangement, j'ai l'impression que les semaines passent super vite, et les mois super lentement. Phénomène que je n'arrive pas à m'epliquer, sachant qu'un mois ne représente que quatre semaines. Il me reste deux mois de grossesse (moins un jours), soit huit semaines (plus un jour). Mais les deux mois me paraissent une éternité alors que les huit semaines me semblent parties pour passer vite (hier encore, j'avais 20 ans j'en étais à neuf semaines). Peut-être parce que mes deux premiers mois de grossesse m'ont laissé un très mauvais souvenir (j'en garde le souvenir de journées passées au lit ou la tête dans les wc), et pas mes huit premières semaines (j'en garde le souvenir de l'échographie à 7 semaines, la première à laquelle on a assisté tous les deux Apollon et moi, la première ou notre bébé ressemblait à un bébé, avec une tête, des yeux, des petits bras et des petites jambes). Peut-être que dans ma tête, les mois, c'est ma grossesse (détestée) et les semaines, c'est mon bébé (adoré). Parce que c'est comme ça qu'on compte, dans le milieu : j'en suis à 7 mois de grossesse, et mon foetus est âgé de 30 semaines.
Ce qu'il y a aussi, c'est que je suis entourée de personnes dont il ne reste plus que des semaines de grossesse. Ma belle-soeur doit accoucher mi-mars, ma copine fin mars et toutes deux ont de grandes chances d'accoucher en avance. Même sur le forum des futures mamans, une bonne partie des participantes est sur le point de franchir le cap des 8 mois. Et une partie de celles qui doivent accoucher mi-avril accoucheront peut-être plus tôt également, pour diverses raisons. Je suis entourée d'oeufs tout frétillants, proches de l'éclosion. Moi qui ai un terme prévu fin avril et aucune raison d'accoucher en avance, je suis encore loin de l'arrivée. Mais pas tant que ça.
Vous le savez ou pas, à 8 mois de grossesse, soit 35 semaines de vie, les bébés ne sont plus considérés comme prématurés. Au mieux peut-on les considérer comme pressés. Dès 30 semaines (j'en suis à 31), la prématurité cesse d'être considérée comme vraiment dangereuse. Et à 33 semaines, la prématurité n'est même plus vraiment considérée comme un problème. Tout ça pour dire que je ne suis qu'à quatre semaines de mettre au monde un bébé considéré comme "mature", que cela fait une semaine que le risque pour mon bébé de mourir ou de garder des séquelles graves d'une éventuelle prématurité a diminué vertigineusement et que dans deux semaines, on pourra la faire naître quasi sans souci si besoin est. Alors bon, c'est vrai que c'est de la théorie, tout ça. Quand ma copine enceinte m'a envoyé un mail en me disant : "Dans trois semaines, tu vas pouvoir recommencer à gambader", je l'ai trouvée bien imprudente. Non, dans trois semaines, quand bien même j'aurais l'aval de mon gynéco, je ne gambaderai pas. Ma fille est un déjà un petit modèle, du type crevette, je ne veux pas qu'elle soit en plus prématurée. Je recommencerai éventuellement à gambader mi-avril. Là, tout risque devrait être écarté. Mais quand même.
Bref, tout ça pour dire que pour moi aussi, ça se compte en semaines. Du moins ça peut se compter en semaines. Et les semaines passent vite.
Par exemple, cette semaine est passée vite. Et cette semaine a été bonne, très bonne. Cette semaine a été bonne parce qu'il a fait beau, et pas trop froid. Mais pas que. C'est vrai qu'il a plu également pendant quelques jours. Mais ces jours de pluie, je les ai à peine vus passer.
Déjà, cette semaine, j'ai eu un boulot. Je relis la transcription des entretiens ayant servi de supports au mémoire de ma soeur. Comme j'essaie de faire les choses bien, ça me prend énormément de temps, presque une heure par entretien (il faut dire aussi que je m'arrête tout le temps pour manger/aller aux wc/discuter avec Apollon/regarder la télé si c'est le soir/traîner sur internet...). Parce que ce n'est pas juste corriger les fautes, des fautes il n'y en a quasi pas, c'est surtout, par un jeu de ponctuation ou de très légère reformulation, rendre l'oral compréhensible à l'écrit. A l'oral, nous nous faisons comprendre le sens de ce que nous disons principalement par l'intonation. A l'écrit, le sens produit par l'intonation doit être rendu autrement. C'est intéressant de se pencher là-dessus.
Ensuite, cette semaine, j'ai eu deux rendez-vous bébé, tous les deux très intéressants.
Mercredi, j'ai eu une échographie. La dernière, normalement. Une échographie qui a révélé que tout allait bien, mais que c'était toujours un petit bébé. Pas de pic de croissance en un mois, donc. Notre petite continue de flirter avec la courbe de poids minimum. Mais a priori pas d'inquiétude à avoir. A chaque fois la personne qui fait l'échographie se tourne vers nous, nous observe quelques secondes et conclue : "En même temps, vous n'êtes pas de gros gabarits non plus." 1kg607, donc, pour la crevette. On nous a annoncé 3 petits kilos à terme. Si elle passe sans m'exploser le bas-ventre, je ne pourrai que lui en être reconnaissante. Mais c'est pas sûr, parce que si la longueur de ses os est dans la moyenne basse, le périmètre de sa tête et la taille de son cerveau, eux, copinent allègrement avec les courbes du haut. (Non je n'en conclue rien. Je me contente de constater.) Bref, je pensais que cette dernière écho ne serait pas passionnante -à 7 mois, il devient difficile d'avoir de bonnes images du bébé, qui est trop grand et trop biscornu pour être bien visualisé- mais elle m'a en fait apporté beaucoup de plaisir. Même si les images sont moches, Choupie-chat ayant fait une nouvelle fois sa timide et s'étant une nouvelle fois cachée autant qu'elle le pouvait dans un espace réduit. On a même eu un peu de 3D, mais de la 3D un peu moche. Qu'importe, ça fait toujours plaisir !
Vendredi, j'ai eu une séance sur l'allaitement avec ma sage-femme. Une fois encore, j'y allais sans illusion, et j'en suis ressortie ravie. Déjà, je dois le reconnaître, j'aime les séances de groupe chez ma sage-femme, les prépa, sophro et séances thématiques. Oui, ça peut sembler bizarre venant de moi, qui déteste les groupes et a fortiori les petits groupes de quatre ou cinq où on est over-exposé mais je m'y rends sans appréhension et avec plaisir. Ce que j'aime surtout, je crois, ce sont les fauteuils (a contrario, ce que j'aime le moins, c'est quand il faut en sortir pour faire des exercices en prépa). Pendant deux heures, on est bien tranquillement installés dans ces fauteuils moelleux, profonds, légèrement inclinés, et on écoute la voix bienveillante de la sage-femme. Choupette est en général au top de sa forme (un truc à savoir sur les foetus : en règle générale, ils dorment quand tu bouges et ils se réveillent quand tu te poses -ben oui, ils ne sont plus bercés) et me donne de gentils petits coups et moi je suis bien, entourée de gros ventres, à caresser le mein en chuchotant à ma fille de se faire un peu moins remarquer. Ce que j'aime aussi, c'est le côté scolaire de ces séances. On appelle ça "séance thématique" ou "préparation à la naissance", mais on devrait appeler ça "cours sur l'allaitement" ou "cours sur l'accouchement". J'aime apprendre des choses, et j'aime être la première de la classe, celle qui sait que le cordon est relié au placenta et qu'un bébé, ça s'allaite à la demande. Parce que je me renseigne énormément sur l'évolution du foetus, le déroulement de l'accouchement, et sur l'allaitement, aussi. C'est pour ça que je pensais un peu que la séance me serait inutile, voire néfaste. J'avais déjà recueilli pas mal d'info sur l'allaitement et j'avais peur de réentendre le même discours ou, pire, des choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord. L'allaitement, on n'y peut rien, c'est une sorte d'idéologie. Ca devrait être juste "naturel" mais en réalité, choisir d'allaiter ou non, et comment, c'est un choix quasi militant. Comme pour l'accouchement, comme pour l'éducation, j'ai mon avis sur le sujet. Je considère que l'allaitement idéal est un allaitement exclusif (sans lait artificiel), à la demande (selon le désir du bébé, sans limite de temps ou de fréquence) et "mi-long" (c'est à dire ni quatre mois comme la plupart des femmes, ni quatre ans comme les allaitantes extrêmes... neuf mois/un an me paraît un bon compromis) (mais comme pour l'accouchement, comme pour l'éducation, en réalité, je ferai comme je pourrai, et je passerai peut-être au bib au bout de quatre jours). Bref, non seulement la sage-femme n'a pas contredit mes croyances, elle les a plutôt approuvées, mais elle m'a appris en plus plein de choses, et en a clarifiées beaucoup d'autres. Du coup, j'appréhende moins.
A côté de ça, j'ai fait pas mal de sorties. Pas juste des sorties pour sortir, comme il m'arrive d'en faire souvent Apollon -un tour autour du canal, une petite pause sur un banc pour observer les canards, et retour à la maison- parce que je ne supporte plus d'être enfermée dans l'appart. Non, de vraies sorties avec des buts. Bon, je ne dirais pas que c'étaient des buts super exaltants, je ne suis ni allée au ciné, ni au resto, ni en boîte, ni dans un bar (qu'est-ce que je ferai en boîte ou dans un bar à 7 mois de grossesse ?), mais c'étaient des buts honorables. Lundi et jeudi, je suis allée à l'assurance maladie : comptez deux heures à chaque fois, le temps d'y aller à pied, de patienter, d'expliquer mes problèmes et de rentrer. Et lundi et jeudi, j'ai réglé les deux principaux soucis que je pouvais avoir avec l'assurance maladie : j'ai déposé mon dossier de congé mat, et les documents pour me faire faire une nouvelle carte vitale à mon nom d'épouse. Ca semble facile, dit comme ça, mais en réalité pour avoir droit au congé mat quand on est au chômage, il faut des dizaines de documents, et pour changer ma carte vitale et en refaire une à mon nom d'épouse, il m'a fallu une dizaine de visites et presque autant de papiers à remplir ou à fournir. Mais maintenant, c'est réglé ! Je suis sortie mardi pour acheter des accessoires de puériculture à carrouf, et compléter ma liste d'indispensables pour accueillir bébé. J'ai presque tout trouvé. Enfin, je suis aussi sortie pour récupérer des commandes à divers points relais (je ne me fais pas livrer chez moi, le facteur ne trouve jamais la porte d'entrée) mardi, mercredi et vendredi. J'ai ainsi fait l'acquisition de linge de lit et de bain pour le bébé, d'une valisette pour le séjour de bébé à la maternité (en cadeau avec ma commande), d'un pyjama supplémentaire et surtout, tadam, d'une poussette !
Encombrement mininum. Cosy indépendant qui fait siège-auto. Dépliage et montage de l'ensemble : 30 secondes. Démontage et pliage de l'ensemble : 30 secondes. Et c'est tellement intuitif qu'on n'a pas eu besoin d'ouvrir le mode d'emploi une seule fois.
Poussette montée présentée par notre ravissant mannequin.
(Ah oui, je ne vous ai pas dit ? Notre fille est née. Et elle est blonde aux yeux bleus.)
Un bon compromis, à mon avis, qualité/prix. J'ai cherché pendant des mois une poussette avant de tomber sur celle-là qui répondait à quasi tous mes critères. Je la voulais très peu encombrante pour se fondre dans notre petit appart et tenir dans le coffre de notre petite voiture, maniable et légère parce que je ne suis pas musclor, fournissant un siège-auto pour ne pas avoir à en acheter un à côté, de qualité pour épargner le petit corps fragile de notre bébé, pouvant durer de la naissance à 3 ans sans avoir à la changer, n'ayant que des commentaires élogieux de la part des utilisateurs, pas trop chère et plutôt jolie. Oui, je cherchais le graal. Et je l'ai trouvé. Bon, presque trouvé. Elle est en effet super compacte, super pratique, super maniable, plutôt légère pour une poussette combinée, super transformable, super durable et elle n'a pratiquement que de bons commentaires sur les sites spécialisés. Les seuls regrets que j'ai, c'est qu'elle soit plutôt chère (mais tout est relatif : elle m'a coûté 350€, alors que la plupart des autres poussettes de marque de ce type -combinée, de la naissance à 3 ans et fournissant cosy/siège-auto- coûtent au moins 600€, facilement 900€) et pas spécialement hyper jolie à mon goût (elle est très "design" alors que moi j'aime bien les poussettes normales, voire vintage, et le choix de couleur était un peu limité -on a pris "taupe", par élimination). Mais je la trouve quand même super. Vu le nombre de critères que j'avais, c'était pas gagné !
Samedi, je suis allée rejoindre Apollon en ville en début d'après-midi. Il voulait offrir un livre à son chef qui va changer de rayon. On est d'abord allé dans la seule librairie du centre-ville où je n'ai pas travaillé (de toute façon, la première a fermé, donc le problème "il faut que j'entretienne de bonnes relations au cas où un poste se libère" a été réglé), mais Apollon n'a pas trouvé son bonheur. C'est ainsi qu'on s'est retrouvés à la cnaf. Où je n'avais pas mis les pieds depuis juin dernier. Je n'aime pas aller dans des magasins où j'ai travaillé, parce que j'ai peur de devoir faire la conversation à mes ex-collègues, de n'avoir rien à leur dire et de leur faire perdre leur temps. Mais j'ai pris mon courage à deux mains, et j'y suis allée. J'avais mon ventre devant moi, pour me servir de bouclier et de sujet de conversation. J'ai pu mettre ma disparition sur le dos de premiers mois difficiles. J'ai parlé aux trois collègues avec lesquels je m'entendais le mieux, je n'ai pas spécialement cherché à faire le tour, et ça s'est pas trop mal passé. J'ai appris que mon ex-collègue du rayon jeunesse était en congé maternité. Ca m'a fait très bizarre, je ne m'attendais pas à ça d'elle (elle est jeune, elle doit avoir mon âge, peut-être moins !), et puis voilà, si elle est en congé mat, ça veut quand même dire que quasi toute sa grossesse s'est déroulée sans que je n'en sache rien (tu vas me dire, elle ne savait rien de la mienne non plus). Mais je suis contente d'avoir sauté le pas, d'avoir donné de mes nouvelles. J'aurai peut-être moins peur d'y retourner après. Au pire, je sais que mon futur bébé me donne une excuse pour à nouveau disparaître pendant neuf mois :) Et comme la cnaf risque de rester encore un peu ouverte, eh bien, je maintiens le relationnel. Mine de rien, c'est important, professionnellement.
Et puis il y a les tâches domestiques habituelles... qui, pour tout vous dire, sont plutôt passées à la trappe vu tout ce que j'avais à faire à côté. Apollon a fait deux vaisselles en cinq jours alors qu'habituellement je les fais presque toutes, je n'ai pas fait les couses, Apollon les a faites seul, et je n'ai fait qu'un quart du ménage hebdomadaire. Tant pis, hein.
Bref, cette semaine j'ai été débordée. Je le suis toujours, d'ailleurs, je ne pense pas que j'aurai aujourd'hui le temps de faire la moitié de ce que j'ai prévu. Mais le moral a été au beau fixe... Je suis à 7 mois de grossesse, et quand la plupart des femmes commencent à vaciller, je ne me suis jamais sentie aussi bien... Pourvu que ça dure !
(Point ventre. La vache derrière atteste que je n'ai pas triché en la mettant sous mon tee-shirt. Et, petite révolution, je me suis enfin résolue à mettre un jean de grossesse. Sans péter les plombs parce que c'est-pas-comme-un-jean-normal-j'aime-pas)