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Petites calomnies entre amis
Petites calomnies entre amis
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28 novembre 2011

Nouvelle semaine à Nowhereland. La neige n'est

Nouvelle semaine à Nowhereland. La neige n'est toujours pas en vue. Pourtant, je peux affirmer qu'il y a trois ans, à ce moment de l'année moins quelques jours, il neigeait. Puisqu'il y a trois ans moins quelques jours, j'échangeais mon premier baiser avec Apollon, et qu'il neigeait. Oui, je sais, j'ai déjà raconté cette histoire mille fois. Mais je m'entraîne à la garder en mémoire, pour pouvoir la raconter à nos enfants (faute de pouvoir leur raconter qu'ils ont été conçus dans la baignoire d'une chambre d'hôte à Verdoyland -je ne me remettrai jamais de cette occasion manquée).

Pour tout dire, je suis assez déçue. Certes, les guirlandes et autres décorations suspendues ont déjà été posées dans les rues, mais elles ne sont pas encore illuminées. Le village de Noël n'en est qu'à ses balbutiements de planches de bois et de supports métalliques. Les vitrines ne me semblent pas avoir fait un grand effort pour l'occasion (on mentionnera seulement les gros ours automates qui jouent des instruments de musique dans je ne sais plus quel magasin). J'ai l'impression que Noël est en retard. Ou alors c'est moi qui suis en avance. Il faut dire que dans le vide intersidéral de ma vie, tandis que mes petits camarades du Mordor sont partis en stage, Noël, c'est une étoile réconfortante. J'imagine les bons repas et les cadeaux en face de la cheminée. Quand on y est, ce n'est jamais aussi magique que ce qu'on avait imaginé (on se sent maladroit, à genoux par terre au milieu des cadeaux, on ne sait par où commencer, qui remercier, comment exprimer sa gratitude -parfois comment cacher sa déception...) mais invariablement, les souvenirs transforment ce moment en une bulle de bonheur bourgeois où on se sent riche, comblé dans toutes nos aspirations, entouré d'une famille aimante.

Ces derniers jours ont été plutôt bien remplis, aussi bizarre que ça puisse paraître. Mercredi, la fille de Minos m'a appelée, suite au message que j'avais laissé sur son répondeur. Elle avait une extinction de voix, et cet appel a été plutôt douloureux. Je l'entendais à peine et je crois que parler lui faisait mal à la gorge. Du coup, je n'ai pas pu lui dire autant de choses que ce que j'aurais souhaité. Elle m'a donné le numéro de Pan, vendeur en librairie le week-end de son état. J'ai appelé Pan mercredi vers 16h, et je suis tombée sur son répondeur (alors je sais que les honnêtes gens travaillent l'après-midi, mais pour être parfaitement franche, c'était un peu fait exprès : il m'est plus facile de parler à un répondeur). A 17h, Fleur et Amie-Associable ont débarqué pour qu'on termine notre devoir de français. Ce fut chose faite aux environs de 20h. C'est alors que Pan m'a rappelée. Abandonnant mes collègues aux dernières phrases de notre conclusion, j'ai eu une grande conversation avec lui, qui a malheureusement un peu tourné en rond. Je veux dire que ça aurait pu être réglé en deux minutes et qu'il en a fallu une bonne dizaine. Car ce qu'il en est ressorti, c'est que c'était mort, que c'était même pas la peine d'essayer. J'ai été à la fois soulagée (et lâchement satisfaite, de cette satisfaction lâche qui consiste à penser : "Bon ben voilà, moi j'ai tout tenté, si ça ne marche pas, ce n'est pas ma faute, je peux avoir la conscience tranquille") et contrariée, car j'en attendais plus, au fond. A quoi ça sert d'avoir des relations si les relations en question ne peuvent(/veulent) pas glisser ne serait-ce qu'un petit mot en ta faveur aux personnes susceptibles de t'employer ? Je n'étais pas la reine du piston, parce que je ne connais quasiment personne ayant la moindre influence nulle part et qu'en plus l'idée de demander une faveur à quelqu'un me rebute. Mais à présent, je suis définitivement convaincue que ce n'est pas quelque chose pour moi. (et à côté de ça, Apollon a réussi à faire embaucher ses deux meilleurs copains dans l'enseigne de grande distribution à dominante alimentaire où il travaille ! si le monde n'est pas injuste, je sais pas ce qu'il vous faut !)

Il a fallu me refaire une contenance après cet appel, histoire de ne pas fondre en larmes (peut-être ne serais-je pas allée jusqu'à cette extrémité, mais sait-on jamais) et de réussir à me concentrer à nouveau sur notre travail (ce qui pour le coup n'était pas gagné). J'ai réussi à imposer quelques nouvelles idées (il faut dire que toute l'analyse est pratiquement de mon cru, puisque, à de rares exceptions, ce sont mes idées, mon plan et mes phrases mot pour mot... pas parce que je voulais tout faire et que je pensais mes idées meilleures que les autres, mais parce que mes idées allaient probablement plus vite que les leurs et qu'en les soumettant à l'avis des autres, je ne récoltais que de l'acquiescement... oui, je suis un tyran, mais un tyran démocratiquement élu -même si, pour être une fois de plus parfaitement honnête, je dois avouer que pour quelques idées qui n'ont pas eu cet acquiescement, j'ai fait du forcing pour qu'elles passent quand même...) et tout le monde est rentré chez soi, sauf moi qui y étais déjà.

Comme je n'ai pas à dire grand chose à propos de vendredi (je crois bien que je n'ai rien fait d'intéressant de la journée !), je vous raconte ce que j'ai fait jeudi en début d'après-midi (dans le flot continu d'évènements qu'a été cette journée, j'ai oublié de le mentionner). Nous sommes allés au cinéma, avec Apollon-fringant, voir L.A.. C'est un film français, mais je vous le recommande. Il était très bien, et, gage de qualité, il m'a fait pleurer comme une madeleine à la fin (bon, gage de qualité, en fait, je sais pas, si on prend en compte que mon grand chagrin télévisuel a été la mort du fils de P. dans C.). Il est de plus inspiré, comme je l'ai dit à certains, d'une histoire que j'ai moi-même écrite dans ma folle jeunesse (on pourrait résumer les deux en une même phrase : la vie de X bascule quand sa soeur Y, enceinte, tombe dans le coma après avoir été victime d'un accident de la route...). Et Tata Viovio (désolée, j'avais pas mieux pour te désigner sans ambiguité) y retrouvera sa fameuse réplique devenue culte à propos d'Apollon.

Samedi, j'ai vu mes deux soeurs, alias Hermès et Cupidon. On est allées voir un autre film, T.O., que je ne recommenderai pas avec la même ferveur. Contrairement aux A. qui divisent clairement les commentateurs du grand site spécialisé en oeuvres cinématographiques et télévisuelles entre j'adore et je déteste, T.O. fait globalement l'unanimité sur ce point : idée vachement intéressante mais matérialisation médiocre. Heureusement, cette semaine, on va aller voir L.C.P. ... ça c'est du bon cinéma (et, non, je n'ai pas peur du grand écart entre drame français, film d'anticipation américain et film pour enfants avec héros félin) !

Pour en revenir à samedi, on a bu un thé chez moi, et on fait quelques magasins, sans rien acheter, dans la mesure où aucune de nous n'avait d'argent ! Dimanche, j'ai vu mon unique ami masculin de Nowhereland, pour ne pas dire mon unique ami de Nowhereland. On est allés dans un café, on a bu un thé, un café et on a parlé de nos vies pendant quatre heures et des brouettes. Parfois, j'ai un peu l'impression que nos conversations se répètent, dans la comparaison entre Orient et Occident, mais finalement, c'est toujours plutôt enrichissant, et ça me fait du bien de voir du monde. Du coup, hier, je l'ai invité au Nouvel An que je ferai peut-être chez moi et peut-être avec deux ou trois personnes triées sur le volet. C'est marrant, ça, quand même. Il y a eu une longue période où tous les ans, j'étais invitée quelque part. Maintenant, je suis obligée d'inviter moi-même des gens si je ne veux pas le fêter toute seule... quelle déchéance ! Je m'oursifie dangereusement et me rends compte que je peux compter sur les doigts de la main les personnes avec qui j'arrive à maintenir le contact (pour être plus exact : qui maintiennent le contact avec moi car je sais qu'en ce domaine -et c'est un énorme défaut, je le sais bien-, je suis partisane du moindre effort). Il me faisait rire, hier, mon copain venu d'Orient, en me citant la personne qu'il pensait être ma meilleure amie. Ouh la, non, mes meilleures amies, ce sont des personnes qui sont discrètes, dans ma vie, mais qui ont le mérite d'y être toujours présentes, après moult tempêtes.

Enfin, dans la rubrique "regardons vers l'avenir", nous partirons le 14 décembre pour deux jours de rêve dans un abbaye moyenâgeuse de la région. J'espère qu'il neigera, histoire d'ajouter au romantisme (et qui sait, une baignoire, de la neige, un oubli malencontreux et j'aurai peut-être une belle histoire de plus à raconter à mes enfants concernant leur venue au monde). Et j'attends les réponses des librairies précédemment contactées, en me demandant si je ne vais pas quand même passer un coup de fil à celle qui m'a été interdite, et s'il faut que j'essaie aussi les petites boutiques sombres qui vendent des livres anciens parce que faute de grive... (et puis je me fais déjà toute une histoire avec un vieux gérant qui chercherai une héritière et m'éviterait ainsi de me casser la tête avec des tas de stages, un master, encore des stages, un examen, des débouchés incertains et une longue période de misère monétaire...) (en même temps, niveau histoire, j'avais aussi imaginé que je devenais princesse d'Angleterre en rencontrant le prince William sur une plage de Méditerranée, ce qui me semble à présent un peu compromis). Je ne sais pas. Aujourd'hui, c'est trop tard pour y réfléchir. Nous verrons demain.

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Commentaires
A
Callisto : Le fameux : "Non mais c'est pas toi en tant que personne que j'aime pas, c'est ce que tu représentes." (l'héroïne du film parlant du petit ami de sa sœur)<br /> <br /> Oui, je vois très bien de quelle librairie tu parles (et de quel restaurant aussi, ze restaurant romantique des gens fauchés), et en plus il y a un chat sur l'enseigne :) Mais ça fait un peu peur, les toutes petites boutiques. Tu as peur de tomber sur un vieux grognon qui se demande pourquoi tu viens lui casser les pattes en voulant t'interposer entre lui et ses livres. <br /> <br /> Hermès : Ah oui mais Harry, il est roux, quoi ! Nan, j'déconne, j'adore les roux... enfin (parce que je vois déjà venir Callisto...) pas tous les roux non plus ! Mais j'aimerais tant avoir plein de petits Weasley dans ma maison :D<br /> <br /> Ben viens si tu veux. Pour l'instant, y'a moi, le vieux Apol', Callisto et Bastet. Mais je pense qu'on peut possiblement compter sur Tata Viovio et son acolyte ailé qui vient visiter la vierge parfois. Et peut-être sur mon ami venu d'Orient, s'il n'a pas prévu quelque chose d'autre (ce qui craindrait, parce que je sais qu'il est seul pour Noël...).
H
(aaaaaaaaaaah, horreur, mon pseudo connu de la Terre entière dans mon message précédent)
L
Il reste Prince Harry !<br /> Pour l'instant, je ne suis invitée nulle part au nouvel an.<br /> (à bon entendeur)
C
Oh, c'était quoi la réplique de Tata Viovio ?<br /> Pour la librairie, tu as raison, ne te laisse pas rebuter : si tu as le numéro ou l'adresse contacte-les directement, c'est pas que je fasse pas confiance à Pan, mais on ne sait jamais.<br /> Et dans la catégorie vieilles boutiques, je ne sais pas ce qui te repousse là-dedans, y en a une géniale sur la place du théâtre (entre un resto rapide qui fait des pâtes et un salon de coiffure je crois), j'y avais acheté des vieilles gravures de mode pour la fille de Minos :)<br /> Bon courage et joyeux Noël, ici aussi ça se met en place doucement, on a une grande roue sur la place principale, et Éros a promis de m'emmener y faire un tour :p ... mais j'veux un beau sapiiiiiin !<br /> Gros bisous :)
Petites calomnies entre amis
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