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Petites calomnies entre amis
Petites calomnies entre amis
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13 août 2012

Vous voulez que je vous dise ? Je ne regrette

Vous voulez que je vous dise ? Je ne regrette plus trop d'avoir pris A. (je n'ai pas encore décidée comment j'allais l'appeler ici, j'y réfléchis toujours)

Déjà parce qu'objectivement, A. n'est pas malheureuse. Elle mange à sa faim, joue avec plein de "jouets" -balle mais aussi foulard, vieille paille, vieux bout de plastique- différents et dort au chaud toute la journée, ce qui n'est pas forcément évident quand on habite dans la nature. Elle semble s'être faite complètement à sa condition de chat domestique, avec ses avantages. Elle n'est pas du tout abandonnée : on est toujours là pour lui faire des calins et jouer avec elle. Et elle a aussi Bastet qui lui court après, lui fait faire des roulades et la lèche. C'est triste à dire, mais je pense qu'elle a oublié sa mère. Il y a même des chances pour qu'au final, elle soit plus affectueuse avec nous que Bastet.

Et puis un mois, c'est très jeune, pour prendre un petit chat, mais ce n'est pas une si mauvaise période. C'est une période de grands changements dans la vie d'un chaton et qui demande une grande souplesse, grande souplesse qu'à l'évidence, A. possède. En quelques jours, elle a appris des tonnes de choses : cohabiter avec des humains, cohabiter avec un chat étranger, manger de la pâtée, manger des croquettes, faire ses besoins dans la caisse... Elle est pleine de bonne volonté et plutôt autonome. Plus tard, ça aurait été plus dur pour elle d'assimiler tout ça.

Enfin, et surtout, hier, les voisins, fraîchement revenus de vacances, se sont lancés dans une opération de déchatonnisation de leur toit. Ils en ont pris au moins deux sur trois et je ne sais pas ce qu'ils comptent en faire. Au mieux les donner, peut-être les amener à un refuge, au pire les tuer. Et de toute façon, dans tous les cas, les petits seront séparés de leur mère. Au moins, la nôtre, on sait que là où elle est, elle est bien.

Mais c'est quand même un puits sans fond d'inquiétudes, un petit chat. Tiens, là, en ce moment, elle cumule diarrhée et coryza (je vous explique pas "diarrhée" mais je fais le point sur "coryza" : c'est une maladie respiratoire chronique fréquente chez les chats en communauté, qui ressemble à une sorte de rhume -toux, éternuements, écoulements du nez et des yeux- mais en plus coriace). Et si les deux sont somme toute communs et bénins (quoique possiblement mortels) chez le chaton, leur association n'est pas pour me rassurer, dans la mesure où la diarrhée empêche l'assimilation des aliments et que la diète prescrite dans ce cas (il a bien fallu s'y résoudre parce que ça empirait à chaque bouchée qu'elle prenait) n'aide pas non plus à prendre des forces. Du coup, ben mon petit chat, il est pas au top de sa forme pour combattre son coryza. Ma mère m'a envoyé des médicaments et une ordonnance de son véto, mais je ne peux pas commencer le traitement tout de suite parce que les antibio, déjà c'est agressif, et en plus, si c'est pour qu'elle les ressorte à peine avalés (avoir un petit chat, c'est vachement glam)... Et quand elle va être en mesure de les prendre, ça va être sympa, aussi, parce que la dose, c'est 1/4 de comprimé... et quand on voit la taille des comprimés (à peine plus gros que des pilules contraceptives, pour vous donner une idée)... Je sais pas comment ils font les gens normaux qui prennent des chatons normaux (je ne parle pas des gens qui prennent des chatons de race, parce que ceux-là, je les connais, c'est mon milieu habituel, et ils réagiraient exactement comme moi). Peut-être qu'ils ne s'inquiètent pas autant de leur alimentation (parce que je pense que c'est l'alimentation débridée que je lui proposais -pâtée, croquettes, lait pour chat autant qu'elle voulait- qui a provoqué ses troubles intestinaux), de leur éventuelle diarrhée et de leur éventuel coryza.

*

Nouvelles un peu plus professionnelles. J'ai envoyé deux lettres de motivation cet été pour mon stage obligatoire de second semestre. Et j'ai eu deux réponses plutôt positives respectivement quatre jours et deux semaines plus tard. La librairie jaune m'a téléphoné début août et m'a dit qu'ils avaient bien reçu ma lettre et qu'il fallait que je rappelle la directrice fin août parce qu'elle était en vacances. Et hier matin, la canf m'a téléphoné et m'a donné des dates. Février-Septembre. Sept mois. Alors que le minimum requis est quatre mois. Mais bon, comme c'est du travail payé (une misère, on est d'accord, mais c'est un progrès, on est d'accord), on va pas cracher dans la soupe. Et je crois que j'ai plutôt dit oui, en fait. Donc du coup, même si la librairie jaune est plus mon coup de coeur, comme je ne sais pas encore ce qu'elle peut m'apporter, je crois que ça va être rebelote la canf (la bonne nouvelle, c'est qu'ils ont pas l'air d'être lassés de moi). Et puis j'aime mieux l'ambiance de la librairie jaune mais, en même temps, je sais que je bosserai plus à la canf, que je m'ennuierai moins. Et les possibilités de travail après le stage sont plus grandes (à la canf, ça va, ça vient, alors qu'à la librairie jaune, quasi tout le monde est là depuis quinze ans). Par contre, pour le job étudiant, je crois que je vais pouvoir me gratter, parce qu'il n'en a pas du tout été question, malgré une évocation d'une grande subtilité sur le mot accompagnant ma lettre de motivation.

*

Bon, et puis parce qu'il faut bien que ce blog porte son nom pour quelque chose, j'aimerais dauber un peu sur mes voisins. Déjà ceux qui ont pris les petits chats. Bon. Peut-être qu'ils les ont pris pour leur bien et se sont empressés de leur trouver une gentille famille comme nous avons fait avec A. A la différence que si nous avions été sûrs que la mère d'A. s'en occupait toujours, nous ne l'aurions pas prise. Mais peut-être qu'ils ont eu le même raisonnement que celui que j'ai tenu plus haut : les prendre plus grands, ç'aurait été s'exposer à ce qu'ils ne se domestiquent jamais. Peut-être aussi qu'ils ont agi en bons citoyens, voire en protecteurs des animaux, en se disant que lâchés dans la nature sans être stérélisés et vaccinés, ils ne feraient qu'accroître une population féline qui pullule dans les environs, attraper des maladies et les transmettre. Peut-être enfin qu'ils n'ont aucune idée du moment où les chatons peuvent être séparés de leur mère et qu'ils se sont dit que puisqu'ils étaient sevrés, ils étaient bien assez grands. Peut-être que ce sont des gens bien (d'ailleurs, ils ont eux-mêmes des chats). Il n'empêche que j'ai toujours un doute. Du coup, j'étais assez mal à l'aise en croisant la voisine à la boîte aux lettres ce matin. Peut-être que ça vient aussi du fait que mon appart offre une vue plongeante sur leur jardin et que, de nature curieuse, je les espionne volontiers.

Et puis en sortant les poubelles, j'ai croisé le "responsable bénévole du syndic de la copropriété". Qui m'a reproché (je ne peux m'empêcher de le prendre pour moi puisque c'est toujours sur moi qu'il tombe et jamais sur Apollon) de ne pas sortir les bacs pleins, de le laisser lui et notre gentil voisin du dessous le faire tous seuls. Certes. N'empêche qu'ils le font, et le font très bien, et que je n'ai jamais eu l'occasion de voir un bac plein en trois mois de présence. Ajoutez à cela qu'il m'a expliqué hyper rapidement les jours de sortie des bacs il y a trois mois en me chopant alors que j'allais faire des trucs super importants (genre travailler) et que j'étais déjà à la bourre (comme toujours) et vous comprendrez que nous préférions les laisser faire. Y'aurait des tours de rôle, bien sûr que nous nous acquitterions du nôtre ("Non mais attention, parce que si tout le monde ne participe pas, il va falloir organiser des tours de rôle" "Mais c'est une super idée !" "Non, on a pas envie de se casser les pieds à organiser ça" "Bon ben dans ce cas..."), mais là, c'est quand même un peu le flou artistique. Bref, j'ai regardé sur internet les jours de sortie (après c'est pas super clair, leur carte, sur le site de la ville et c'est pas facile de déterminer dans quelle zone on est... je pense "centre-ville sud") et on les sortira tous les jours s'il veut ("Non mais quand je dis qu'il faut les sortir quand ils sont pleins, en fait, c'est aussi quand ils sont à moitié pleins" "Ah ben dans ce cas..."). C'est peut-être de la mauvaise foi de ma part, de la flemme de prendre une habitude qu'ils ont prise depuis des années de cohabitation, et de l'énervement contre ce soi-disant responsable qui n'est pas foutu de venir sonner à notre porte pour nous expliquer au calme tout ce qu'il faut savoir, qui fait des sourires à Apollon et me fait des reproches à moi, qui m'a quand même déjà dit qu'il ne fallu plus qu'on trottine dans notre escalier, celui de la mezzanine, parce que ça faisait du bruit chez lui (genre on joue de la perceuse tous les matins).

Bref, je n'aime pas mes voisins. Ceux-là sont vieux, pour la plupart retraités, habitués à leur petit quotidien et ils sont à la fois énervants et déprimants. Mais pour être honnête, je n'aime pas les voisins en général, je n'aime pas le principe même des voisins. Le fait de devoir cohabiter avec des gens que je n'ai pas choisis, qui s'incrustent dans ton quotidien à coup de "bonjours" et de remarques plus ou moins sympathiques, me saoule. Je pourrais parler de ceux d'à côté, aussi, qui vivent la porte ouverte (comment se comporter quand, sur notre palier, on a vue sur leur salon où ils sont tous réunis ? dire bonjour en passant ? détourner pudiquement les yeux et faire comme si on ne voyait rien ?) (mais je me demande s'ils ne m'ont pas entendu en faire la remarque à ma mère, de passage, parce que depuis quelques jours, la porte est fermée), reçoivent toute la journée un flot ininterrompu de personnes grandes et petites qui font pas mal de bruit, et parfument toute la résidence avec leur odeur de bouffe de 8h à 16h et de 17h à 23h. Je pourrais en parler, donc, mais je ne pousserai pas plus loin. Parce qu'au fond, ça va. Ca ne me dérange pas trop, le bruit des enfants et les odeurs de bouffe orientale, et eux aussi se font engueuler par le voisin grincheux qui leur reproche aussi plein de trucs en rapport avec les poubelles. Moi j'aime les gens qui vivent leur vie sans se mêler de la tienne.

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