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Petites calomnies entre amis
Petites calomnies entre amis
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1 novembre 2011

Pendant longtemps, j'ai eu pour philosophie :

Pendant longtemps, j'ai eu pour philosophie : "les regrets, c'est pour les cons". En effet, je partais du principe qu'un choix était le résultat d'une réflexion dont le choix en question était la seule conclusion possible. En somme, pour faire un mauvais choix, il fallait avoir mené sa réflexion comme un gland. C'était sans compter un paramètre important : la faillibilité de l'être humain.

Par exemple, hier, je regardais une série policière que je ne vous conseillerai peut-être pas malgré ses grandes qualités (notamment son réalisme et sa finesse d'un point de vue psychologique, ce qui est très rare en matière de série) parce qu'elle est très dure, très froide et que si je n'étais pas en couple avec un homme (qui me fait voir une quantité de films durs et froids -moi qui à la base suis fan de Love actually, je le rappelle-, vous imaginez même pas), je ne l'aurais sans doute pas regardée moi-même (mais bon, maintenant, je suis dans l'histoire alors je veux savoir la fin). Bref, je regardais cette série et dans les dernières minutes du troisième et dernier épisode de la soirée (bonjour la frustration), le père de la jeune victime, évidemment anéanti (au contraire de tous ces parents de jeunes victimes qu'on voit habituellement dans les séries policières), entreprenait de massacrer la gueule du meurtrier présumé à coups de poing (et ça s'est fini là, mais si la prétendu agresseur s'en sort après ça, la série ne pourra plus prétendre à la palme du réalisme). Bon ben ça, sur le coup, ça lui a sûrement paru, au père, la meilleure chose à faire dans la mesure où la police ne se décidait pas à arrêter ce type. Sauf que quand il découvrira (prochainement je pense) que ce pauvre homme n'avait rien à voir avec la mort de sa fille, ben il risque de le regretter. Et la police regrettera aussi, j'espère, d'avoir sans cesse laissé entendre qu'il était l'assassin sans inciter ceux qui l'accusaient à la prudence.

Un choix, c'est toujours un pari. Un mauvais choix, c'est un pari perdu. Cela arrive à tout le monde, de perdre des paris. Dans ma situation bizarre (d'étudiante en vacances mais qui sait qu'elle ne reprendra pas à la rentrée donc déjà un pied dans la recherche d'emploi sans oser encore y mettre l'autre pied), il m'arrive de me décourager complètement. J'ai fait une liste d'endroits où je pourrais chercher du travail, glanés au fil de mes recherches et de mes conversations avec des gens. Elle est gigantesque. Et pourtant je sais que la quantité de travail que je vais trouver derrière est infime étant donné mon statut de bardée de diplômes certes, mais de diplômes inutiles. C'est effrayant. Je ne suis pas quelqu'un de débrouillard, d'à l'aise dans le monde dans lequel je vis. Je n'ai pas de connaissances intuitives des démarches à effectuer, et je connais peu de personnes autour de moi qui peuvent me les expliquer (mes parents ayant suivi une formation professionnalisante, et mes amis étant soit encore dans les études, soit également dans une formation professionnalisante).

Ceci étant, je crois que je vais contacter le SIO. L'université de Nowhereland n'est pas complètement stupide, contrairement à ce qu'on pourrait penser, et elle a mis en place un service pour étudiants désespérés. Elle est même à ce point intelligente que sur le site du dit SIO, on trouve un dossier complet "Master XXX : rebondir sans le concours", sous-titré "Vous vous êtes mis dans la merde, nous allons vous aider à vous en dépatouiller." Car c'est effectivement se mettre dans la merde que de faire un master qui comptera au final 15% (dans le meilleur des cas) de diplômés (sauf quand on est très fortes comme Elmoon, bien sûr :D). Vous allez me dire que je n'ai pas encore les résultats du concours. Certes. Que peut-être que je l'ai. Certes. Mais de toute façon, je n'aime pas enseigner. Comme je le disais à une personne qui se reconnaîtra (plus de nom propre, j'ai dit), enseigner, c'est un métier social. Et je suis tout sauf sociable. C'est sans doute l'adjectif qui me correspond le moins dans toute la langue française (oui , à choisir, je préfère encore "fourbe", "cruelle" et "insensible"). J'adore ceux que je considère comme mes amis. Je médis parfois à leur propos, mais je les aime sincèrement et je ferais tout pour eux, sans blaguer. Par contre, je ne m'intéresse que médiocrement au bien de l'humanité. Et c'est pour ça que je ne pense pas m'épanouir dans un métier qui vise à rendre meilleures les générations futures au péril de sa propre santé mentale.

C'est dommage de ne pas être sociable à une époque où les seuls métiers qui marchent sont ceux du secteur tertiaire, des services marchands (et pas de bol, j'ai pas non plus la fibre commerciale) et non-marchands (donc sociaux). Ca craint, comme on dit. Et je regrette, pour en venir aux faits, et je culpabilise. D'un autre côté, je me dis qu'à la fin de l'année, 85% de mes collègues seront dans mon cas, auront aussi fait 5 ans d'étude pour rien, et se retrouveront à la croisée des chemins de l'orientation. D'où la nécessiter de contacter rapidement le SIO, avant qu'il ne soit envahi par la foule de mes ex-camarades de galère. Demain, ou après-demain.

Demain je vois mes copines du Mordor. On devrait passer l'aprèm à bosser un devoir qui ne me sera d'aucune utilité, mais je ne veux pas les laisser tomber. Je crois que le SIO attendra jeudi. Demain matin, il faut que je travaille un peu de mon côté ce qu'on est censées travailler l'après-midi. Il faut que je leur parle de ma démission, aussi. La veille de la rentrée. Je crois que l'important, c'est que je ne me sente pas démunie durant les longs mois à venir. Il faut que je trouve quelque chose à faire, travail ou formation. Pour l'instant, l'immobilité ne me pèse pas trop, parce que ce sont les vacances universitaires. A partir de jeudi, il faudra vraiment que je me bouge.

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Commentaires
C
C'est moi, c'est moi, c'est moi (je suis contre l'anonymat lol)<br /> <br /> Sinon, tu as repensé à la boulangerie ??? ^^
E
Merci pour l'ajout de parenthèse!!!!!
A
Ben Maman préfère attendre qu'elle ait l'air en train de crever. C'est recevable comme argument, parce que pour l'instant, elle ne fait rien d'autre que dormir et perdre du sang. Mais bon, du coup, moi je tourne en rond en me demandant comment ça va se terminer, cette affaire.
H
Ouais non, rouge c'est pas top :/... Véto aujourd'hui donc ?
A
Ben moi j'ai hésité avec Rome Première, parce que c'était plus juste au niveau des correspondances, mais ça sonnait moins bien :p Normalement, y'a trois épisodes et ça commence à 20h35, donc ça finit à une heure décente. Sur le lien, ils indiquent que ça commence à minuit, mais je crois que ce sont des redifs en deuxième partie de soirée...<br /> <br /> La pauvre Bastet, je crois qu'elle cumule un peu tout en ce moment. Pour les Bastétons, je promets rien, parce que là, l'arc-en-ciel s'est résolument arrêté sur le rouge depuis quelques heures... alors bon, j'attends (et du coup, forcément, j'ai un peu de mal à dormir).
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