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Petites calomnies entre amis
Petites calomnies entre amis
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8 février 2013

Je suis plutôt contente de moi, ces temps-ci.

Je suis plutôt contente de moi, ces temps-ci. J'ai réussi à reprendre la lecture. J'avais arrêté de lire pendant looooongtemps. Et puis le déclic, en écrivant à ma jumelle karmique que j'étais probablement trop altruiste pour prendre du bon temps rien que pour moi, qu'il fallait toujours que je m'inquiète d'une chose ou d'une autre, sur un blog, sur l'autre, sur le blog d'un autre, que j'envoie des mails, que je téléphone (pour des raisons chiantes, hein, pas pour papoter)... Et finalement, ça va, je ne dois plus être à ce point altruiste puisque je retrouve des passe-temps égoïstes. Peut-être que ma vie est un peu plus calme en ce moment. Peut-être que c'est ça. Je ne me suis toujours pas remise à écrire, par contre. Peut-être que ça viendra (mais cela nécessite encore plus de concentration et de repli sur soi, c'est moins évident). Voilà en tout cas ma pile de livres lus ce dernier mois (il en manque un, que j'ai passé à ma soeur) :

livreslus

Et les livres que je vais lire maintenant (dont un passé par ma soeur, le second) :

livresalire

Et le premier, c'est parce que ce mois-ci, je suis devenue végétarienne. Du coup, je trouve intéressant de savoir pourquoi d'avoir des arguments à objecter à ceux qui trouveraient à redire. En attendant, ce que je peux vous dire, c'est que dans la mesure où on peut se passer de tuer des animaux de façon industrielle assez ignoble pour se nourrir, il vaut mieux le faire. Même si personnellement, j'adore le poulet roti, le filet mignon ou le steak tartare. Et puis c'est tout aussi bien pour la santé de ne pas manger de la viande bon marché bourrée de cochonneries, et c'est meilleur pour l'environnement si on n'utilise pas toutes nos ressources pour nourrir des animaux qui ne servent à rien (puisqu'on peut très bien manger autre chose).

Pour la suite, j'ai deux idées de transition :

1) "Je vous ai fait de jolies mises en scène livresques parce qu'en ce moment, c'est ce que je fais à la canf."

2) "Avoir lu tous ces livres, ça me sera sans doute utile pour conseiller les clients à la canf."

Le souci, c'est qu'elles auraient dû être directement à la suite des photos de livres. Le morceau sur le végétarisme fait tache au milieu. Mais si je déplace le morceau végétarien, je n'ai plus ma transition avec la seconde photo. Je pourrai aussi déplacer la seconde photo. Dire par "Et puisque maintenant, je me suis acquittée de mon labeur bloguesque, je m'en vais commencer ces livres :" Mais conclure sur le végétarisme, c'est un peu sec.

Voilà, ça, vous voyez, c'est le genre de questions d'agencement que je me pose sans arrêt quand je dois faire une table de nouveautés (comment l'autre elle rattrape sa transition ni vu ni connu j't'embrouille). "Si j'enlève ça pour le mettre là, est-ce que ce sera toujours vendeur ? est-ce que ce sera toujours dans le thème ? est-ce que ça ne fera pas moche ? bizarre ?" Je travaille en jeunesse, cette semaine, je remplace ma jeune collègue E. qui est en vacances. Du coup, je m'occupe de placer la monstreuse quantité de livres qu'elle reçoit tous les deux jours. Pour les nouveautés, les tables sont toutes (bien) remplies. Pour le réassort, les rayons sont tous (bien) pleins. Tout le jeu consiste donc à dégager des tables les ouvrages qui se vendent mal pour les mettre en rayon, puis à dégager de la surface visible des rayons les ouvrages en double pour les mettre sur la contre(-étagère, le petit espace derrière les livres). Bientôt, je suppose que j'en viendrai à vider la contre pour tout mettre en réserve, et à vider la réserve pour retourner les ouvrages. Nan, je plaisante, ça c'est ce que je ferais si c'était mon rayon. Là, j'avoue que je me déculpabilise en me disant que ce bazar, ce n'est pas mon bazar, mais son bazar. Si c'était mon rayon, je peux vous dire que ce serait tenu d'une main de fer. Un ouvrage qui marche pas, pouf retourné. Tous les trucs en triple, tous les machins qui encombrent et n'apportent rien, pouf retournés. De toute façon, il faut choisir : si on veut acheter autant de bouquins, il faut qu'on consacre plus de place à la jeunesse, plus de tables, plus d'étagères, plus de présentoirs, plus de tout.

Ce serait un beau défi, un rayon pour moi. Le rayon jeunesse particulièrement. Je m'arrache les cheveux à faire les tables, mais c'est aussi une grande satisfaction de voir toutes les choses à leur place. Mon extase de ce matin ? Avoir réussi à placer cet album que je trouve magnifique (ce qu'on ne voit pas sur le lien, c'est que le petit lapin est en texture doudou, que les flocons et les pommes de pin sont en argenté et que la partie rouge en réalité orange brille dans le noir) sur la table thématique "hiver" alors qu'il pourrissait dans la partie "livres tout carton". C'est ça qui est super : mettre en valeur les livres qui nous plaisent et pouvoir en parler avec passion aux clients... évidemment, c'est plus facile en jeunesse, arts, litté ou BD qu'en développement personnel ou en économie... C'est pour ça que moi, à mon exam "montez votre propre librairie", j'avais fait une librairie uniquement fiction et arts.

librairie

Ca, c'était le plan de ma librairie créée pour l'exam, ça s'appelait "Le chat qui lit" et l'enseigne était celle-ci...

chat-qui-lit-gravure-ancienne-702080

 

Mignon, hein ?

Mais à la canf... vous connaissez mes réticences. Déjà en tant que stagiaire, je suis contente de certains de mes choix mais j'appréhende le moment où A. (la chef produits éditoriaux) va m'engueuler parce que j'ai pris l'initiative de faire ça au lieu de ça. En fait, je me suis rendue compte ce matin que j'avais un peu tout le temps peur qu'A. m'engueule et toujours un peu l'impression qu'elle m'engueule quand elle me parle. Alors qu'en fait, elle ne m'a jamais vraiment engueulée. Mais elle est assez sèche, et elle a tendance à mettre son grain de sel un peu partout ce qui, il me semble, n'est pas au goût des libraires (je demandais hier à M. ce qu'étaient devenues les pléiades et il m'a répondu -après m'avoir dit qu'ils les avaient toutes soldées à 1€ pendant que je n'étais pas là- qu'elles étaient sous une table, ce qui était vraiment super étant donné les acheteurs habituels de pléiades -moyenne d'âge 70 ans- adorent se baisser). En tout cas moi, qui suis de nature indépendante et fière (de l'être), j'avoue ne pas être emballée par la perspective de me faire rembarrer parce que j'ai pris des initiatives. Le métier de libraire, c'est difficile en soi : on arpente le magasin toute la journée, on se tend vers le haut, on se baisse, on porte des caisses de livres, on pousse des livres pour en faire rentrer d'autres et puis il faut être aimable, sourire, dire "bonjour" et "bonne journée" en permanence, s'armer de patience avec certains, ne pas péter un plomb, il faut conseiller, il faut vendre à des clients qui te demandent ton avis mais ne sont la plupart du temps pas prêts à te suivre les yeux fermés... mais à la canf, en plus, on a sans cesse la pression de l'entité-mère qui veut que tout soit comme ça ou comme ci, et la pression du chiffre. Alors non, si je ne suis pas prise, je n'en ferai pas une maladie. J'espère seulement trouver autre chose :)

Et sans transition, puisque je ne voulais pas finir sur le végétarisme, hier, j'ai fait la une du BP, le quotidien le plus lu de Nowhereland. Parce que pendant ma pause déjeuner, il m'arrive de croiser la route de photographe en mal de muse. Et vous savez quoi, je vais même pas avoir besoin de la retoucher pour vous la montrer...

unejournal

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Commentaires
C
wahoooo la classe ;)
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