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Petites calomnies entre amis
Petites calomnies entre amis
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3 janvier 2014

En ce moment, je remets pas mal de choses en

En ce moment, je remets pas mal de choses en cause, des choses que je ne pensais jamais remettre en cause.

- Le nombre d'enfants que je veux, par exemple. Quand j'étais petite et jusqu'à récemment, j'en voulais une dizaine. Je fantasmais sur les familles super nombreuses. Avant d'être enceinte, j'avais déjà réduit mon objectif à quatre : famille nombreuse, mais normale, gérable. Depuis que je suis enceinte, je vous avoue que je me demande si je vais déjà avoir le courage d'en faire un deuxième un jour. La raison principale est évidemment que ma première grossesse ne me donne absolument pas envie d'en débuter une autre à la suite. L'autre raison, c'est que cette petite fille que je sens grandir en moi, j'ai envie de la voir grandir aussi en dehors de moi, de pouvoir m'y consacrer pleinement, de la voir petit à petit acquérir son autonomie, sans devoir gérer une grossesse difficile ou un bébé chronophage à côté. Ce n'est plus un enfant que j'imaginais parmi d'autres, ce n'est plus le bébé numéro 1 de mes fantasmes, c'est mon enfant. Alors je me dis que le temps d'oublier cette grossesse, le temps que la course de ses premières années se calme, ma fille sera probablement fille unique pendant au moins cinq ans. Bien sûr, ils pourront moins jouer ensemble que des enfants d'âge rapproché, mais au moins le petit frère sera vraiment désiré et chaque enfant aura eu son lot d'attention particulière avant d'aller fumer des joints jouer à la marelle avec ses copains. Moi par exemple, j'ai moins de deux ans d'écart avec ma soeur et si j'ai toujours eu une compagne de jeux et de bêtises, ce qui était plutôt cool, je n'ai absolument aucun souvenir d'avoir été unique pour mes parents et souvent ça m'a frustrée, d'être traitée en grande soeur plutôt qu'en gamine insouciante.

- La gestion du prénom. J'en ai déjà parlé, je ne reviendrai pas pendant longtemps dessus. Maintenant, je pense qu'une bonne dizaine de personnes est au courant, sûrement plus : dans les familles, ce genre de nouvelles se propage comme de la poudre (oui, je compte, et à mon avis, même si on ne s'est chargés personnellement d'en parler qu'à trois personnes en tout et pour tout -la maman d'Apollon, ma maman et ma mamie-, c'est à présent plus proche de la vingtaine). J'ai toujours trouvé ça bizarre de donner un prénom à un bébé qui n'est pas né (d'ailleurs, j'avais trouvé bizarre que ma copine Marmotte nous donne le nom de son petit garçon -né depuis, en parfaite santé si j'en crois la photo de lui déguisé en lutin que j'ai reçue ce matin- à six mois de grosssesse... même si c'était moi qui l'avais demandé !). Pour moi, baptiser un bébé n'a de sens que quand il a un existence terrestre, et non aquatique. Et puis j'aime bien les surprises, et ça me paraissait une bonne surprise à faire à notre entourage. Enfin, longtemps, j'ai considéré que ne pas le donner permettrait au prénom de survivre si le bébé ne survivait pas. A présent, la question ne se pose plus : si ma fille devait naître aujourd'hui (extrêmement prématurée, donc... mais quand même considérée comme possiblement viable ! si c'est pas un énorme progrès !), elle serait inscrite de toute façon sur notre livret de famille et elle porterait ce prénom. Alea jacta est, elle est de notre famille, et qui vivra verra.

- La péridurale. Ca, je vous avoue que c'est une petite révolution récente, et mon choix n'est absolument pas arrêté. Longtemps, la péridurale m'a semblé quelque chose de normal, inclue dans le package accouchement, même si je n'ai jamais eu vraiment confiance en son efficacité (un accouchement sans douleur ? franchement je n'y croyais pas !). Quand j'ai commencé à vouloir sérieusement un bébé, j'ai remis sérieusement en cause la péridurale, notamment parce que je me suis renseignée : non, la péri ne devrait pas faire partie du package accouchement. Ca devrait être une option, voilà tout : on a peur de souffrir de façon intolérable, on prend la péri, on pense qu'on peut gérer la douleur, suivre les instructions que nous donne notre corps et pondre son gosse plus efficacement, on ne la prend pas et on accouche naturellement. Comme 90% (chiffre complètement inventé, mais entre les pays qui n'ont pas les moyens et les pays qui choisissent de ne pas hyper-médicaliser l'accouchement, ça ne doit pas être loin de la réalité) des femmes dans le monde. Vous me direz que c'est déjà une option, par chez nous, que ce n'est pas une obligation. Ben quand même un peu, dans la mesure où si tu ne cries pas haut et fort que tu ne veux pas de péri, on te fera une péri (d'ailleurs, même si tu cries haut et fort, tu es obligée de rencontrer l'anesthésiste, au cas où) (en plus tout le monde te regarde avec de gros yeux et tu passes pour une cinglée sado-maso : "Mais vous ne comprenez pas : JE VEUX SOUFFRIR bordel à queues !!"), et que la préparation à la naissance est majoritairement organisée autour de la naissance sous péridurale (c'est pour ça que quand une femme arrive trop dilatée pour avoir droit à une péri, elle a l'impression que le ciel lui tombe sur la tête car elle n'a aucune idée de comment on accouche en souffrant sa grand-mère). Bref, ça c'est la théorie : la péridurale est un luxe et devrait le rester au lieu d'être imposée à tout le monde. Maintenant, ma réflexion en pratique, c'est est-ce que j'ai vraiment envie de souffrir durant mon accouchement ? Est-ce que mon accouchement, au terme de cette grossesse du diable, ça ne pourrait pas être un moment de pur bonheur ? Bien sûr, j'aurai terriblement mal après, mais dans tous les cas, alors pourquoi ne pas choisir de planer un peu le temps que mon bébé sorte et qu'on le pose sur mon ventre ? Plutôt que d'associer sa naissance au long déchirement de mes entrailles ? Ce sont de vraies questions que je me pose, et si je penche toujours du côté de la non-péri, j'avoue que je me tâte franchement.

- L'allaitement. Là encore, c'est de la petite révolution récente. Et l'évolution de mes réflexions est quasi la même que pour la péri. J'ai longtemps pensé que les bébés, ça se nourrissait au biberon, à moins d'être super forte et de produire autant de lait qu'une vache laitière. Moi avec mon petit gabarit et mes petits seins, j'étais persuadée que je ne pouvais pas physiquement nourrir un bébé pendant six mois. L'expérience allaitement de ma mère avait tourné court quand j'avais deux mois, toutes mes petites soeurs avaient toujours été nourries au biberon depuis et je ne voyais pas pourquoi j'irais faire mon originale en snobant le lait maternisé. Et puis comme pour la péri, mon idée sur l'allaitement s'est précisée à mesure que celle d'être mère devenait plus concrète : non, l'allaitement n'était pas réservé à des wonderwomen bien en chair qui avaient une production industrielle de lait, on pouvait tout à fait allaiter son enfant jusqu'à ses six ans en faisant 1m60 pour 45 kg (sans blague, j'en connais une !). Non, ce n'était pas bizarre d'allaiter, et ce n'était même pas bizarre d'allaiter longtemps (par "longtemps", j'entends jusqu'à un an, après je vous avoue que je trouve quand même ça bizarre -je changerai peut-être d'avis). Et surtout allaiter, c'était super baby friendly parce que le lait maternisé qu'on nous présente comme une alternative chimique au lait d'humaine, c'est rien de plus que du lait de vache... et les bébés ne sont pas des veaux (d'ailleurs, aux bébés prématurés qu'on ne peut pas mettre au sein, on ne leur donne pas du lait maternisé, on leur donne du lait d'humaines qui en ont généreusement fait don, parce que sinon on risquerait de foutre en l'air leur système digestif). Bref, j'ai envie d'allaiter. Et idéalement jusqu'à 9/12 mois. Mais l'allaitement, c'est fatigant. Oui, c'est naturel, tout comme la grossesse est naturelle, mais quand je vois comment je gère la grossesse, je ne demande comment je gèrerai l'allaitement. Est-ce que quand mon corps aura enfin l'occasion de reprendre un fonctionnement normal après avoir passé neuf mois à porter un enfant, j'aurai vraiment envie de le solliciter neuf mois de plus pour allaiter, sur fond de cris de bébé et de réveil quatre fois par nuit ? C'est une question intéressante, je me remercie de l'avoir posée. Pour le moment, je n'ai pas la réponse, je suppose que je devrai voir en pratique.

En attendant, je ne sais pas trop quoi faire de mon ventre. Il va falloir que j'achète des pantalons de grossesse. J'attends les soldes. C'est long.

25sa

(une horrible faute s'est glissée dans cette image, sauras-tu la retrouver ?)

Bon, évidemment, là vous vous dites que je n'en ai pas tant que ça, du ventre. C'est parce que vous ne me voyez pas comme je me vois. D'en haut.

en-haut

Eeeeh ouais.

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Commentaires
A
Oui, de toute façon, je pense qu'on achètera un ou deux biberons et du lait au cas où (au pire ce sera pas perdu, je pense, je connais d'autres personnes qui vont avoir un bébé). Ce qui m'inquiète aussi un peu, c'est Apollon : hier il râlait parce qu'une femme nourrissait son bébé devant nous dans la salle d'attente du cabinet de sage-femme (ben oui, mais le bébé il a faim, il a faim, qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse ? réponse : elle a qu'à aller dans les toilettes...) et il s'inquiétait de savoir ce qu'on allait bien pouvoir nous apprendre à la séance sur l'allaitement, si tout le monde allait devoir sortir ses seins. Ce qui est sûr, c'est que, pour lui, ça ne va pas encore de soi -mais bon, ça je le sais depuis le début, depuis que je l'ai vu sérieusement tiquer quand je lui ai dit que je voulais allaiter.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour la péri, ce qui est bien, c'est qu'à l'hôpital, on peut toujours la demander même si on a dit toute sa grossesse qu'on n'en voulait pas, justement parce qu'on a vu l'anesthésiste dans tous les cas. Par contre, et ça c'est valable pour tout le monde, faut pas se réveiller trop tard, se rendre compte qu'on ne supporte pas la douleur alors que le bébé est déjà bien engagé parce que là, y'a plus rien à faire. C'est ça qui risque d'être délicat à gérer...
C
Pour l'allaitement, tu n'es pas obligée de te prendre la tête, tu peux faire la première tétée et décider après ou faire les premières semaines et voir si ça te fatigue. Tu peux aussi plus avoir envie au dernier moment et les biberons, ça s'achète facilement !<br /> <br /> Pour la péri, c'est un poil plus compliqué par contre ;)
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